C'est l'été. Marie et Jean quittent Paris pour passer les vacances dans les Landes. Le lendemain de leur arrivée, ils vont sur une plage de la Côte sauvage pour profiter du beau temps. Jean va se baigner. Marie préfère rester sur le sable pour bronzer et lire. Au bout d'un moment, elle s'inquiète de ne pas voir son mari revenir. Elle a beau le chercher, Jean a disparu... L'absence Comment peut-on faire le deuil d'une histoire d'amour de vingt-cinq ans sans savoir pourquoi ni comment elle s'est terminée ? Ni si elle est vraiment finie ? Marie refuse de croire à la disparition de son... mari : pour elle, Jean est toujours là. Elle dialogue avec lui (son fantôme ?), continue de parler de lui au présent, comme s'il allait réapparaître dans l'instant qui suit. Mais les silences entre ces deux êtres qui se connaissaient par coeur ont laissé la place à de longues plages de solitude. Pourtant, jamais Marie ne se lamente; jamais elle ne fait allusion à la disparition de Jean; jamais elle ne pleure. Seul son regard trahit la peine, l'angoisse, l'attente insupportable. Jean a laissé un vide que rien ne semble pouvoir combler - une impression accentuée par l'interprétation "massive" de Bruno Cremer. Si le comédien est excellent, jusque dans sa "non-présence", Charlotte Rampling, elle, est bouleversante. Elle campe une femme à la fois anéantie par le chagrin et dotée d'une extraordinaire force de caractère. Peu à peu, Marie finit par accepter l'absence de Jean. Est-il mort, s'est-il suicidé, a-t-il eu un accident, est-il simplement parti ? Quoi que puissent dire ses amis, sa famille, la police, elle veut garder espoir. Jusqu'au bout, François Ozon respecte cette liberté, laisse l'avenir de Marie en suspens.
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Réalisé par :
François Ozon
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Langue :
Français
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Pays :
France, Japon
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Acteurs :
- Charlotte Rampling
- Bruno Cremer
- Jacques Nolot
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Aperçu :
0 récompense et 5 nominations
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Plus récente :
César Awards 2002, Meilleure actrice (Nominé)